À la rencontre de Adama Paris

Hellooo mes saramanis d’amour, j’espère que vous êtes au top de votre forme et que votre Noël s’est bien passée. Moi ca été super. J’ai eu le privilège d’avoir interviewer cette grande dame de la mode africaine, celle même qui est très engagée sur le sort des femmes africaines et de l’entrepreunariat au féminin en Afrique.

Présentation

Je suis Adama N’diaye la créatrice de Adama Paris la marque. La fondatrice de Dakar Fashion Week, Black Fashion Expérience, la chaîne de télévision Fashion Africa, Adama Paris Agency et les boutiques Saargale.

Comment êtes vous venue l’amour de la mode?

Toute jeune, j’étais allée voir un défilé de Mr Yves Saint Laurent avec ma mère qui était la femme d’un diplomate. J’ai été émerveillée et j’ai dit à maman « C’est ca que je veux faire ». À l’époque elle me dit « tu veux être mannequin? », j’ai dit « Non je veux être lui ». Cela a été mon 1er contact avec la mode et j’ai été tellement émerveillée de voir de belles choses.

Nous constatons que vous avez plusieurs cordes à votre arc, comment arrivez vous à gérer tout ça?

C’est la passion et l’organisation. Je pense que lorsqu’on est passionnée, on ne compte pas les heures et quand on travaille pour soi, on travaille beaucoup plus que ceux qui travaillent pour les autres puisqu’il y a pas d’horaires. Quand je pense à un truc, je me lève à 2h, 3h ou 4h. C’est aussi l’organisation. Avec le temps j’ai pu m’entourer de bonnes personnes. Il faut faire confiance aux jeunes. J’ai une équipe très jeune. La personne la plus âgée chez moi n’a pas 30 ans. Prendre des gens aussi passionnés et qu’on peut faire avancer et élever aussi pour qu’ils vivent leur rêve à travers le mien.

Plusieurs stars comme Beyoncé portent vos créations, comment se font la plupart de vos collaborations avec ces stars?

Alicia Keys est juste venue me voir (rires). Beyoncé c’est vraiment son staff qui m’a contacté. Le clip était ma 2eme collaboration avec elle. Pour la 1ere collaboration, j’étais allée en Afrique du Sud pendant son concert. J’ai fait des tenues que pour son orchestre. Mais elle a porté un de mes sacs. Elle c’est plutôt son staff qui m’a contacté. Concernant Erica Badu, on avait une amie en commun qui était venue à la Dakar Fashion Week. Elle avait vu une tenue et m’a dit que ca plairait bien à Erica Badu. C’est comme ça qu’elle est devenue une cliente.

Pourquoi avoir créée ces Fashions week (Dakar Fashion Week, Black Fashion Expérience)?

Parce que j’étais une jeune créatrice quand je commençais. À l’époque, il n’y avait pas autant de plateforme. Et puis moi je voulais en tant que créatrice défiler moi même. S’il y’avait quelque chose qui existait à l’époque je serai y aller mais il n’y avait pas. Donc du coup je me suis dit pourquoi pas les créer. C’est comme ça que j’ai créée Dakar Fashion Week, après c’est Black Fashion Week qui est devenu Black Fashion Expérience. Aussi c’est une volonté pour moi. Je suis très engagée sur le sort des femmes africaines, et de l’entrepreunariat au féminin en Afrique. Tout ça rentre dans le cadre de mon engagement. Si je peux inspirer des jeunes femmes à faire des choses et à les faire bien mais tant mieux. Surtout montrer que la mode est une industrie. Ce n’est pas un hobby. On ne devient pas créateur ou coiffeuse parce qu’on a rien d’autres à faire ou qu’on a échoué dans les études. La preuve j’ai fait des études de Sciences Économiques, je suis allée à la banque. Cela me sert jusqu’à présent. Je pense que j’ai cette chance d’être une femme entrepreneur et une femme créative. Les deux se combinent. La réalité de notre société de maintenant, c’est qu’il faut allier le côté business au côté créatif. Toutes les industries créatives ont besoin de ce côté business parce que sinon son entreprise meurt.

Quelques conseils que vous pouvez donner aux personnes qui souhaiteraient devenir comme vous.

Le conseil que je peux donner ce n’est pas de devenir moi mais d’essayer de trouver leur voie. J’ai trouvé la mienne c’est pourquoi je suis bonne en ça. J’ai eu des rêves plus grand que ce que les gens me prédestinaient peut être. C’est de rêver, rêver fort et de ne laisser personne vous empêcher de le faire. C’est bien d’être inspiré. Je suis humblement contente d’inspirer des jeunes femmes ce que j’aimerais beaucoup qu’elles fassent leur propre chemin. Il faut à mon sens 3 choses: De la patience, cela fait 18 ans que je le fais et je suis sûre qu’il y a plein de personnes qui me connaissent maintenant. Donc la patience, la persévérance et croire en soi. Croire en soi c’est d’accepter d’échouer, accepter d’avoir tord, accepter de gagner des fois et aussi de perdre des fois. C’est allier tout ca dans son avancement et être humble.

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